20_Etapes

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20 étapes dans l’œuvre de Saint-Marceaux

La bibliothèque patrimoniale Carnegie de Reims a organisé une exposition après l’achat de 29 lettres manuscrites de René de Saint-Marceaux à son épouse Marguerite. Ces lettres complétaient un fonds divers non répertorié et l’ensemble apporte maintenant une mine de renseignements inédits sur le travail invisible de l’artiste en amont de sa réalisation.
Voici les textes présentés par la borne interactive pour donner un aperçu des grandes étapes de la carrière du sculpteur afin de mieux situer les œuvres évoquées au travers des lettres. Ce schéma ne peut être que caricatural car trop succinct mais il est exact.

Je vous en souhaite bonne lecture !  « cliquez sur les photos »     Lucette Turbet   présidente de l’association René de Saint-Marceaux 

01 – Dante

02 – Génie

03 – Arlequin

04 – Musique

05 – Grand Deuil

06 – Jeanne d’Arc

07 – Devoir

08 – Dumas

09 – Destinées

10 – Forain

11 – Calvaire

12 – Pt Palais

13 – Phenix

14 – Dieu Pan

15 – Globe UPU

16 – Maciet

17 – Pouvillon

18 – Tombe

19 – Berthelot

20 – Masques

La vie de René de Saint-Marceaux à travers ses oeuvres

23 septembre 1845  :  naissance de Saint-Marceaux

1868

1868

 

 Jeunesse de Dante,   marbre.

 

Né à Reims, place Royale, le petit René rêve à l’école. C’est un instable qui ne découvre sa vocation de sculpteur qu’à l’adolescence. Après des études à Paris, sa première œuvre de salon ne respecte pas la mythologie habituelle. Elle est pourtant acceptée pour son esthétique classique, lisse et très soignée.

La recherche d’expression poursuivie par Saint-Marceaux durant toute sa carrière est déjà en germe dans le visage pensif à l’ovale allongé. L’État achète ce marbre : un vrai encouragement !

Musée des Beaux-Arts de Reims  /  photo C. Devleeschauwe

1879

 

  Génie gardant le secret de la tombe,
              
marbre
.

 Durant la guerre de 1870, les Prussiens firent régner la terreur à Reims : ils fusillèrent l ’abbé Miroy en février 1871. Son Gisant par Saint- Marceaux révolutionna la sculpture funéraire.
René partit en Italie pour s ’imprégner des figures de la Renaissance italienne qu’ il admirait. Il en rapporta plusieurs sujets dont Le Génie gardant le secret de la tombe, marbre, qui
remporta la Première Médaille et la Médaille d ’Honneur du Salon de 1879.
C’est la première étape de sa recherche sur le mouvement.

          RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay)  /  photo René – Gabriel Ojédausée



1879

1880

1880

 

L’Arlequin,


Cette statue fait scandale ! Le vêtement collant de ce personnage de comédie dévoile l’anatomie jusqu’à l’indécence : il moule les fesses et le sexe. Pourtant, le public tombe sous le charme du sourire ambigu qui rappelle celui de la Joconde ou de l’Ange rémois. La statue grandeur nature plaît tellement qu’elle sera réduite et reproduite en divers matériaux. Un journaliste – Le Soir, 20 mai 1880 – admire le talent de l’artiste qui passe  » … du génie de la tombe au génie de la farce « .

Arlequin (1879)    Musée des BeauxArts de Reims /
photo C. Devleeschauwer

1885

 

La Musique, marbre.

 

Marie Bashkirtseff (1858-1884), jeune artiste russe immigrée, remarqua le Génie… en 1879. Elle souhaite passer de la peinture à la sculpture et demande des leçons à Saint-Marceaux. Des liens amicaux, peut-être plus, se nouent. Saint-Marceaux réalise un buste Melle B., 1880, et l’allégorie de La Musique, 1885, qui ont de nombreuses ressemblances avec le buste funéraire qu’il sculpte pour Marie. La jeune fille décède en 1884 sans voir cet « ange » léger et gracieux qu’elle a inspiré.

 

 

     La Musique (1885)  Château de Ferrières en Brie /   photo L. Turbet

 

1885

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Exposition Lettres

Importante exposition à la bibliothèque Carnegie de Reims

d’œuvres et de lettres du sculpteur rémois méconnu

René de Saint-Marceaux.

EXPOSITION du 21 sept 2024 au 4 janv 2025

Accessible aux heures d’ouverture de la bibliothèque

Entrée libre et gratuite.

Programme des animations : conférences, visites commentées de l’exposition, ateliers (Wikipédia Saint-Marceaux , intergénérationnel),   ci-contre  —->

POUR ALLER PLUS LOIN :

Après une période d’oubli du aux guerres et à leurs destructions, nous reprenons conscience de la richesse de nos réserves. Les statues doivent rencontrer le public et les dossiers doivent être exploités. La bibliothèque patrimoniale Carnegie de Reims a acquis en 2020 un lot de lettres écrites par René de Saint-Marceaux à son épouse. Ce trésor a traversé plus d’un siècle pour nous apporter une vision plus personnelle, plus intime du sculpteur.
René de Saint-Marceaux doit sortir d’un oubli injuste et reprendre sa place dans l’histoire de l’art qu’il a contribué à faire évoluer. Les documents mis à notre disposition, de plus en plus nombreux après un siècle de sommeil, sont là pour le prouver. Ils nous invitent…

2 – Sculpter l’intime, René de Saint-Marceaux 1845-1915, .

Lucette Turbet, éditions L’Harmattan, 2020

Adresse pour lire les 24 premières pages :   http://liseuse.harmattan.fr/978-2-343-20628-8

François POMPON

 

L’Homme à l’Ours

ou la vie de François Pompon au théatre

Pompon est monté sur scène !

Le praticien et ami de René de Saint-Marceaux a pris les traits d’un comédien et ce comédien s’est maquillé sous nos yeux pour devenir François Pompon. A l’âge de 64 ans, avec son dos un peu voûté, son accent morvandiau, conservé toute sa vie, ses cheveux et ses sourcils abondants, blancs. La ville de Saulieu a voulu fêter dignement les 100 ans du succès de son illustre concitoyen au salon de 1922 avec son Ours polaire. Le modeste sculpteur qui avait travaillé dans l’ombre des plus grands jaillissait cette année-là dans la lumière des projecteurs et de la gloire.

Le mardi 3 mai 2022 à 20h à Saulieu, salle des Ursulines, le public emplissait toute la modeste pièce ( 45 places) bien aménagée en salle de spectacle. Un incident quelques jours auparavant avait failli gâcher la représentation : l’église Saint-Saturnin, plus grande, avait été déclarée inapte à recevoir du public et les services municipaux avaient du trouver une solution de remplacement en catastrophe.

Jérôme ROBART avait été sollicité par la ville de Saulieu voici quelques années pour écrire une pièce de théâtre inspirée de la vie de Pompon. Comédien connu pour son rôle dans la série Nicolas Le Floch, cet acteur est aussi enseignant, metteur en scène et dramaturge. Il a travaillé trois ans à partir notamment du livre de Léone Pia-Lachapelle, présidente-fondatrice de l’association François Pompon. Son action est poursuivie actuellement par Cyril Brulé qui a œuvré pour la difficile réédition de l’essai biographique de madame Pia. La nouvelle iconographie, abondante et soigneusement sélectionnée, contribue à renouveler l’approche de l’œuvre de François Pompon qui n’est pas réduite à sa production animalière.

L’auteur de la pièce nous convie à assister à une tranche de la vie de Pompon entre 1919 et 1922, marquée d’événements essentiels : la naissance de l’amitié entre le sculpteur sélédocien et le jeune peintre René Demeurisse, la mort de l’épouse bien-aimée, Berthe, et la gestation de l’Ours monumental. Tous ces bouleversements au sein du petit appartement du 3 rue Campagne Première dans le 14e arrondissement de Paris.

Les photos ci-dessous essaient de résumer les phases principales de l’action et de présenter des moments d’émotion pour le public. Pour partager le plaisir que nous avons éprouvé  !

Lucette Turbet     16 juin 2022

 

Cliquer sur les photos pour les agrandir